Le
Coin Lecture
"Pilote de ma vie" de Guy FREQUELIN
calmann-lévy
Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, ma
joie est immense de vous présenter le livre de Guy FREQUELIN.
Ayant longtemps lu les incontournables "Echappement" et "Auto
Hebdo" dès le début des années 80, je croyais
bien connaître le talentueux pilote qu'il a été...
Finalement, au fils des pages, j'ai découvert un homme audacieux,
qui à 22 ans quitte la ferme familiale, s'émancipant ainsi
d'une vie trop vite tracée, avec en fond les quotidiens et pénibles
travaux agricoles. Pourtant, rien de rédibitoire, seulement cet
appel de la mécanique qui petit à petit bouleverse sa vie.
De course de côte en rallye, il monte rapidement sur la plus haute
marche qui le mène à être champion de France des rallyes
puis quelques années après vice champion du monde....
Grâce à la solide amitié qui le lie à Jean
Todt (qui signe la préface), Guy prend les reines de Citröen
Sport. Dénombrant 36 personnes à son arrivée, il
embauchera personnellement près de cent collaborateurs. L'équipe
amène ainsi plusieurs fois Citroën à être champion
du monde constructeur et pilote dans diverses catégories. Puis
vient la découverte d'un diamant brut, Sébastien LOEB. Guy
en fin statège, révélera son éclat jusqu'à
l'installer durablement sur la plus haute marche du podium : champion
du monde WRC.
Ce témoinage unique est un hommage aux valeurs de l'amitié.
Sa devise pourrait être : "De l'exigence vient l'excellence".
Guy FREQUELIN m'a offert, exclusivement pour
www.pironi.fr, la générosité d'un petit passage de
son livre qui concerne directement Didier....
"1977 est aussi l'année de ma
première participation aux 24 Heures du Mans. Je suis engagé
avec Didier Pironi sur une Alpine-Renault A442 aux couleurs de Bendix.
Mais elle brûle au premier tour Mulsanne, suite à une rupture
du tuyau de lubrification du turbo. En dehors des essais, je n'ai pas
fait un mètre de course.
Didier est un garçon très calme
et très sympa. Il est aussi teigneux en course. A cette époque,
il prend beaucoup de risques - des risques qu'il a payés plus tard
très cher. Son terrible accident à Hockenheim en 1982, avec
la Ferrari, m'a profondément marqué. Je l'ai revu peu de
temps après, et j'étais vraiment peiné de voir qu'il
boitait autant. Quand il s'est tué sur le Colibri, au large de
l'Ile de Wight, en 1987, avec Jean-Claude Guénard et Bernard Giroux,
que j'appréciais également, j'ai vraiment été
bouleversé. Quoique trop brefs, les moments passés avec
lui furent très intenses". |
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